Raid VTT en solitaire à travers le Limousin, le Périgord noir, le haut Quercy, l'ouest de l'Auvergne.
18 Septembre 2019
Jeudi 22 août: le but est atteint, une grosse nuit dans un bon lit après une douche et un bon repas + mes affaires propres, je vais repartir en pleine forme. Lever à 8h et petit dej copieux et un imprévu qui vaut la peine d'être raconté: 1/2 heure passée au téléphone avec Orange qui m'ont envoyé hier un SMS pour me signifier qu'ils allaient couper ma ligne de maison car je n'aurais pas réglé ma dernière facture, alors que je suis depuis plus d'un an chez eux en prélèvement automatique. Impossible de leur faire entendre raison et je dois leur donner un numéro de carte bancaire pour régler le problème car leur système informatique qui visiblement a buggé ne leur offre pas d'autre solution. Conscients de leur erreur ils m'offrent royalement une remise de 5 € sur ma prochaine facture, je ne les verrai jamais! Tournons la page! Comme prévu en guise d'échauffement je remonte les 3 km de ville qui me permettent de rejoindre ma trace. Par de beaux chemins à travers bois je rejoins d'abord le Maupuy puis le Puy de Chiroux où m'attend une belle surprise qui n'intéresse que moi mais que je tiens quand même à raconter: le pylône haubanné que j'avais monté avec un collègue fin des années 70 (il y a donc 40 ans) dans le cadre de mon activité professionnelle, est toujours debout bien que désaffecté depuis de nombreuses années. Pour ne rien vous cacher j'avais tracé mon itinéraire par ce Puy dans le seul but de vérifier cette question qui me taraudait depuis des années. A midi je traverse la belle rivière qu'est la Gartempe et je m'installe au milieu de son lit sur un rocher pour déguster mes dernières victuailles en stock, une tranche de rôti et une de pain d'épices. L'après-midi se passe bien à travers bois et bocage sur des chemins parfois roulants parfois moins, avec quelques surprises du genre sentiers en cul de sac ou bouchés par la végétation mais je m'en sors soit en déviant soit en mode sanglier à travers les ronces et les fougères. L'arrivée à Bourganeuf se fait après 65 km parcourus. Je me dirige vers le bar central pour d'abord me désaltérer d'un panaché bien frais car je n'ai plus d'eau, ensuite pour me renseigner sur l'emplacement du camping et la réponse est sans appel: "quel camping" ? le camping municipal pourtant référencé sur des sites web s'avère effectivement inexistant! J'hésite à acheter à manger et faire un bivouac sauvage mais il se fait tard et je suis fatigué, j'opte finalement pour un petit hôtel qui en fait est fermé et doit rouvrir demain mais la propriétaire au téléphone me donne un code pour rentrer et m'installer, elle sera présente demain matin pour le petit dej et...la note. J'y rencontre 2 anciens, un monsieur pyrénéen et sa cousine parisienne qui sont venus pour des recherches généalogiques car natifs du coin. Ils proposent qu'on aille diner au resto ensemble, le choix est très restreint dans cette ville où la plupart des commerces sont fermés définitivement. On va dans une pizzeria au centre ville. A 21h15 dodo.